Le marché mondial de la digitalisation devrait atteindre 1 009,8 milliards de dollars d’ici 2025, avec un taux de croissance annuel composé (TCAC) de 16,5 %. Vous l’aurez compris, les entreprises cherchent de plus en plus à innover et à s’adapter aux nouvelles réalités numériques. Cependant, quelques secteurs d'activité, comme le secteur médical, restent à la traîne. Résistance au changement, difficultés d’investissement, régulations complexes… Découvrez les 5 secteurs en retard dans la transformation numérique !
1/ Agriculture et agroalimentaire
Le secteur de l’agriculture, et plus largement de l’agroalimentaire, reste incontestablement le plus en retard dans sa transformation numérique. Et la principale raison est plutôt claire : ils n’en ressentent pas le besoin. En effet, 80 % d’entre eux ne trouvent pas cela pertinent pour leur secteur d’activité (source Credoc 2024).
L’état du réseau à la campagne ne les aide pas non plus. Du moins, c’est la perception que les agriculteurs en ont. Parmi les 19 % d’entreprises qui se déclarent les moins satisfaites du réseau, les agriculteurs pèsent pour 28 %, en faisant le principal bataillon de mécontents.
Enfin, les questions de la cybersécurité et du coût financier sont aussi très présentes. Les agriculteurs sont ainsi ceux avec le moins de projets de transformation numérique dans les années à venir.
2/ Secteurs industriels traditionnels
Une récente étude d’IFS révèle que le secteur industriel prend aussi du retard en ce qui concerne leur projet de transformation numérique. Ainsi, moins de 10 % d'entre eux se qualifient de leaders numériques. Pire, 65 % des personnes interrogées se qualifient de “retardataires”.
L’une des raisons ? Une paralysie des options. En effet, lorsque l’étude a demandé aux industriels de classer les technologies par ordre de priorité, plus de 80 % des personnes interrogées les ont toutes considérées comme essentielles. Cela met en évidence la confusion qui empêche toute action décisive.
Les industriels sont pourtant bien conscients de l’importance de transformer pleinement leur économie. 82 % affirment même que leur entreprise ne survivra pas plus de 1 à 3 ans sans un engagement technologique plus fort. On constate donc une forte envie d’évoluer, malgré un retard notable.
3/ Santé et services médicaux
Bien qu'il soit à la pointe en matière d'innovation technique, le secteur de la médecine peine à prendre le virage numérique. Pour preuve, moins de la moitié des leaders HLS ont entamé des actions en faveur de leur transformation digitale (44 %). Plus symptomatique encore, une organisation sur quatre n'a toujours pas de stratégie digitale établie… Les motifs de ce retard : une pénurie de personnel, des contraintes budgétaires et des limites liées à l'infrastructure, aux outils et aux ressources.
Pourtant, là encore, les leaders HLS sont convaincus des avantages offerts par l'optimisation digitale (étude Salesforce) :
- 26 % des répondants pensent que ça améliorerait la gestion des données
- 17 % que ça réduirait les coûts d'exploitation
- 17 % que ça faciliterait l'accès aux données clients en temps réel
4/ Secteur public et administrations
Dans la fonction publique, la révolution numérique avance aussi à pas lents. Les raisons sont multiples : des structures souvent lourdes, des processus bureaucratiques complexes et une culture du changement peu ancrée. Un autre frein majeur est lié aux budgets alloués. Les investissements nécessaires à une transformation numérique sont souvent perçus comme exorbitants, surtout pour les petites collectivités. Résultat, de nombreux services publics utilisent encore des outils obsolètes, voire papier, pour gérer leurs processus.
Par ailleurs, bien que l'intelligence artificielle soit encore perçue avec prudence, son adoption progresse dans les territoires. Alors qu’il n’y avait qu’une cinquantaine de projets locaux mobilisant l’IA à la mi-2023, on en dénombre plusieurs centaines un an après. Plus d’une collectivité sur deux (51 %) affirme ainsi avoir déjà mis en place ou testé un système d’IA ou annonce vouloir le faire en 2025.
5/ Construction et immobilier
Selon une étude de McKinsey, le secteur de la construction est l’un des moins numérisés au monde. Moins de 1 % de son chiffre d'affaires est investi dans des solutions technologiques, contre 3,5 % dans des secteurs comme l'automobile.
Les principaux freins ? Un manque de compétences numériques, des marges souvent étroites et une forte fragmentation de l'industrie qui complique l'adoption de standards technologiques communs.
Si certaines grandes entreprises commencent à montrer l’exemple, la majorité du secteur reste donc à la traîne, laissant entrevoir un énorme potentiel encore inexploité.
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